Coworking

Coworking : quand être à son compte ne rime plus avec traversée du désert…

Choisir d’être à son compte c’est faire le choix de l’indépendance, de la liberté et de l’autonomie. Indépendants, freelances et entrepreneurs se heurtent malheureusement bien souvent au problème de la solitude et de l’isolement social. Cette solitude est pesante humainement et pénalisante professionnellement. Dans un monde qui s’organise en réseau, entreprendre et travailler seul n’est ni agréable ni efficace.

Le coworking est né du besoin d’échange de la communauté grandissante des indépendants. Imaginez un espace où ces indépendants travaillent ensemble mais pour des clients distincts, un environnement stimulant, sans hiérarchie, sans compétition, sans politique, un cadre convivial et cosy. Des lieux comme cela existent: ce sont les espaces de coworking.

Mutualiser et partager : les expériences du passé

Les pratiques associées au coworking pré-existaient à sa terminologie. Les premières colocations d’espace de travail ne datent pas d’hier… Les formes les plus proches de ce qu’on appelle aujourd’hui coworking se trouvent dans le milieu artistique.

Les ateliers d’artistes qui apparaissent au 19ème siècle étaient proches des espaces de coworking modernes : des espaces qui regroupent des individus mettant en commun des ressources et échangeant des idées pour nourrir leur créativitéLa Ruche (L’autre ruche…) fondée en 1902 par Alfred Boucher en est un exemple. Les monastères ou les kibboutz sont aussi des sources d’inspirations. Ces pratiques étaient autrefois celles de quelques individus en marge du système; aujourd’hui ces pratiques se généralisent.

L’origine du coworking

Parmi les pionniers de cette nouvelle tendance, l’histoire cite Brad Neuberg qui crée en 2005  The Hat Factory à San Francisco. Certains citent également des initiatives antérieures, comme Affinity Lab à Washington.

Le mouvement du coworking trouve ses origines dans le monde du numérique. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont permis le développement d’un nouveau mode d’organisation du travail. Les acteurs de la révolution des NTIC sont à l’origine de multiples pratiques collaboratives ; ce sont eux qui ont lancé les premiers barcamp, les premiers Jelly et créé les premiers espaces de coworking. Aujourd’hui encore les espaces de coworking sont bien souvent teintés de cette culture open-source.

La révolution du monde du travail

Si le coworking n’est pas né hier, impossible de nier qu’il se passe quelque chose… La révolution technologique que nous avons évoquée plus haut s’accompagne de changements de mœurs. Nous assistons à une révolution culturelle profonde dont le coworking n’est qu’une facette.

L’article Wikipédia le souligne bien: « cette nouvelle forme de travail remet en question fondamentalement les anciennes théories pyramidales du travail. Aujourd’hui, le travail se fait en réseau par une agrégation ponctuelle de compétences se formant et se reformant selon les projets, plus rapide et flexible que les structures très hiérarchisées des entreprises. » Le travail n’est plus un lieu mais ce que l’on fait.

Le coworking: le futur du travail

La mobilité et la recherche de flexibilité est de moins en moins l’apanage d’un petit groupe au mode de vie marginal et de plus en plus un mouvement de société. La liberté, l’échange, l’équilibre vie privée et vie professionnelle ne sont plus seulement les idéaux de quelques récalcitrants mais plutôt les valeurs d’une nouvelle génération.

Dans un espace de coworking, les membres sont complémentaires et signent des contrats entre eux. On retrouve les pôles de compétence principaux de l’entreprise (créatifs, managers, communicants) ce qui permet à chaque membre un accès facile, naturel et enrichissant à des ressources humaines variées. Ajoutez à cela un cadre convivial favorisant l’échange et vous verrez y naitre des collaborations.